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ANAPLOMB

Risque d’intoxication au plomb : l’Europe propose d’abaisser les limites d’exposition au travail - 28/04/2023

Le repérage plomb avant travaux ou démolition fait partie des obligations qui incombent aux porteurs de projets de travaux de rénovation, réhabilitation ou démolition dans les immeubles bâtis afin d’évaluer le risque plomb auquel les travailleurs du futur chantier pourraient être exposés. Sur Lyon et sa région, notre agence Anaplomb est disponible pour réaliser cette expertise de prévention des risques professionnels. Élément chimique introduit dans la construction jusqu’en 1974 et particulièrement toxique, le plomb est dangereux pour la santé lorsque sa teneur dans l’atmosphère ou sa présence dans le sang dépasse certaines limites. Dans les lieux de travail, des valeurs limites spécifiques ont été définies. Récemment, la Commission européenne a redéfini de nouvelles valeurs limites d’exposition au plomb pour protéger les travailleurs au sein d’une proposition de directive. Quelles sont-elles ? Un rappel aussi des valeurs limites d’exposition au plomb dans les lieux de travail en France.

Des valeurs limites d’exposition au plomb au travail revues à la baisse par la Commission

Afin de renforcer la protection des travailleurs contre le risque d’exposition au plomb, dans un contexte encore plus important de rénovation énergétique, de collecte des déchets, de recyclage et de remise en état de l’environnement, la Commission européenne a élaboré une proposition de directive qui abaisserait les valeurs limites du risque professionnel d’exposition au plomb figurant dans deux directives actuellement en vigueur. Il s’agit de directives relatives à la protection des travailleurs « contre les risques liés à l’exposition des agents cancérigènes ou mutagènes et à des substances reprotoxiques » et « contre les risques liés à des agents chimiques ».

Voici les nouvelles valeurs limites d’exposition au plomb au travail qu’introduirait la nouvelle directive : une VLEP (valeur limite d’exposition professionnelle) de 0,03 milligramme par mètre cube au lieu de 0,15 mg/m3 et une VLB (valeur limite biologique) de 15 microgrammes par 100 millilitres de sang au lieu de 70 µg/100 ml. Parmi les nouveautés, la directive proposée préconiserait une VLB pour les travailleuses en âge de procréer. Celle-ci serait égale à la VBR (valeur biologique de référence) nationale pour la population générale si tant est que celle-ci existe dans l’État membre concerné. En l’absence de VBR, cette valeur limite ne devrait pas dépasser 4,5 µg/100 ml.

Limites d’exposition au plomb des travailleurs : en France, déjà inférieures à celles de l’Europe

Les valeurs limites françaises d’exposition au plomb dans les lieux de travail sont déjà inférieures à celles en vigueur en Europe. Toutefois, elles dépassent malgré tout celles que la Commission européenne propose d’instaurer. Ainsi, la VLEP est actuellement de 0,1 mg/m3 et la VLB de 40 µg/100 ml de sang pour les hommes et de 30 µg/100 ml de sang pour les femmes. La France a également défini une VBR et elle est déjà de 4,5 µg/100 ml, soit égale à la valeur limite que la Commission européenne propose pour la limite de plombémie des travailleuses en âge de procréer. La France a également déterminé une valeur limite de concentration de plomb et des valeurs limites de plombémie au-delà desquelles les travailleurs doivent bénéficier d’un suivi médical renforcé. C’est le cas lorsque la concentration de plomb dépasse 0,05 mg/m3 et la plombémie 20 µg/100 ml pour les hommes et 10 µg/100 ml pour les femmes.


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